Entre 2022 et 2023, l’approvisionnement en combustibles fossiles a diminué de 13,8%. Cette diminution peut s'expliquer par la conversion des moyens de production charbon-bagasse en biomasse et celle de la centrale thermique Port Est en centrale bioliquide.

L'importation du charbon a diminué de 32%. Seulement 230 685 tonnes de charbon ont été importées pour produire de l'électricité en 2023 contre 331 356 tonnes en 2022. L'importation du fioul a diminué de 46%.

Le biodiesel (bioliquide), ressource alternative au fioul, a été importé pour la première fois à hauteur de 122,7 ktep. L'importation des pellets de bois s'élève elle à 102,5 ktep.

Les énergies primaires sont valorisées différemment selon les sources considérées. Pour les combustibles en particulier la bagasse, les huiles usagées et le biogaz, la valorisation est faite au contenu énergétique. Pour les énergies renouvelables type hydraulique, éolien et solaire, la valorisation se fait à la production énergétique, qu’elle soit électrique ou thermique.

Les ressources de production locales valorisées sont de 174,7 ktep se répartissant comme suit :

En 2023, l'hydraulique a connu une chute de 37,9% due à une baisse des précipitations moyennes de 20% et des aléas des moyens de production. La production photovoltaïque progresse avec une augmentation du parc installé de +10,5%. Le solaire thermique et la bagasse sont en progression. Une chute de la bagasse est observée depuis 2015 et s'explique par une baisse du volume de canne récoltée ces dernières années.

Sur la période 2013-2023, les ressources locales valorisées ont un taux de croissance moyen de -0,2% par an.

En 2023, l'augmentation de la consommation de tous les carburants (essence, carburéacteur et gazole) se poursuit par rapport à 2021 à l'exception du fioul qui connait une diminution de 33,6% en raison de la conversion de la centrale de Port Est PEI vers le biodiesel. 

Pour l'aéroport de Roland Garros, une augmentation du nombre de passagers de 14,7% par rapport à 2022 est enregistrée avec 2 689 954 passagers comptabilisés. Cette augmentation est aussi visible pour le trafic lié au fret.

A contrario, la consommation de gaz butane continue sa baisse en 2023 avec -13,5% par rapport à 2022 passant de 23,9 ktep à 20,7 ktep.

La consommation de charbon poursuit sa tendance décroissante (-15,7% par rapport à 2022), ceci liée à la conversion biomasse de la centrale de Bois Rouge.

Au total, la consommation d’énergies fossiles a diminué de 5,9% entre 2022 et 2023.

Les  ressources renouvelables et de récupération ont diminué de 6,1% entre 2022 et 2023. 

D’une année à l’autre, les productions locales dépendent des conditions météorologiques. Entre 2022 et 2023, le solaire thermique continue sa progression avec une augmentation de 3,3%.

La diminution de la pluviométrie combinée à une disponibilité moindre de certains moyens de production dû notamment à un évènement exceptionnel (lave torrentielle impactant l'usine de Rivière de l'Est), on observe une baisse de l'hydraulique (-37,9% entre 2022 et 2023). Quant à l'éolien, on constate une hausse qui s'explique par le repowering du parc de Sainte-Suzanne, malgré le démantèlement de la ferme éolienne de Sainte-Rose cette même année.

S'agissant des tendances pluriannuelles, le taux de croissance annuel moyen entre 2000 et 2023 pour la consommation d'énergie primaire est de 2,1%.

 A savoir ! En 2023, la consommation finale pour usage énergétique en France était de 127,6 Mtep en données non corrigées des variations climatiques (Source : SDES, Bilan énergétique provisoire). En 2022, elle était de 131,7 Mtep non corrigée.

Faits marquants de l’année 2023 La production électrique représente 33% de la consommation d’énergies fossiles alors qu’elle ne compte que pour 22% de la consommation d’énergie finale. 
Le transport totalise également presque la moitié de la consommation d’énergies fossiles mais 65% de la consommation finale d’énergie (en effet le rendement des moteurs thermiques n’est pas pris en compte dans l’énergie finale).